Compte rendu de l’Assemblée générale du 25 janvier 2004

 

L’assemblée, présidée par Françoise Gerbod, président de l’Association, n’a pas réuni foule. Moins de 30 adhérents étaient présents. Pourtant, l’ordre du jour, sans être exceptionnel, avait son importance : présentation et approbation du rapport d’activité 2003 et du projet 2004, présentation et approbation des comptes, quitus donné la gérance, colloque 2004, préparation du grand colloque 2005.

L’année avait commencé par une conférence, le 26 janvier 2003, de Jacques Prévotat sur « Péguy et les milieux de l’Action française », que nous espérons publier prochainement.

La publication du Bulletin a suivi son cours normal, malgré un certain retard dans la préparation des numéros et dans les livraisons en fin d’année. Retard qui devrait être rattrapé en 2004. Les thèmes furent variés : en mars Péguy et l’autobiographie, en juin les actes du colloque sur l’âme charnelle, en septembre la correspondance entre Péguy et Joseph Lotte et des rédactions du jeune Péguy, enfin en décembre un dossier sur les différentes traductions faites de l’œuvre de Péguy.

Notre colloque annuel s’est tenu, en présence de 120 personnes, le 7 décembre 2003 et à été consacré à Péguy et les positivismes, avec des conférences de André Devaux (« La libération bergsonienne »), Jean-Christophe Marcel (« Péguy, Durkheim et les Durkheimiens ») Frédéric Gugelot (« La certitude de M. Brunetière »), Pauline Bernon (« La question du Style »), Annie Petit (« Péguy et Auguste Comte »), Géraldi Leroy (« Péguy lecteur de Renan »), Jérôme Grondeux (« Péguy-Taine »).

Comme chaque année, une réunion a eu lieu, le 7 septembre, à Villeroy autour de la Grande Tombe et du monument Péguy, organisée par le père Beltramelli.

L’année 2004 a commencé par une conférence de Jean François Chanet sur « Péguy et la guerre », le 25 janvier 2004.

Voici les projets de publications pour l’année 2004 : en mars, les actes du colloque sur Péguy et les déterminismes, en juin un numéro thématique sur « Péguy et les jardins », en septembre, une correspondance de Péguy (soit celle échangée avec Camille Bidault soit celle avec ses imprimeurs successifs), en décembre un dossier « Péguy et la loi de 1905 ».

Notre colloque annuel aura lieu le 12 décembre 2004 (et sans doute aussi le 11 décembre), il comparera Péguy et les théologiens de son temps. Seront abordés, entre autres, la pensée « théologique » de Péguy, celle de Blondel, Maritain, Sangnier

Une réunion est prévue, début septembre, à Villeroy autour de la Grande Tombe et du monument Péguy, pour les 90 ans du début de la guerre et de la mort de Péguy. Des cérémonies spécifiques auront lieu.

Depuis quelques années, pour améliorer le fonctionnement et la « visibilité » de l’Amitié, le bureau de notre association a souhaité mieux répartir la charge de travail des responsables, bien qu’elle soit encore très concentrée pour la gestion au jour le jour, permettre à l’Amitié de retrouver une plus grande sérénité financière, augmenter le nombre des abonnés.

Nous pouvons constater que les deux premiers objectifs sont remplis. Le bureau s’est élargi, les fonctions sont mieux partagées (Alain Brunet s’occupe avec grand soin de la revue et Romain Vaissermann reprend en main le suivi des abonnés) et des « jeunes » sont devenus membres du conseil de direction – comme Pauline Bernon, Jérôme Grondeux, ةric Thiers. Quant à la quiétude financière elle est, pour le moment, assurée – grâce au « matelas » financier que nous avons pu constituer suite à la subvention, en 2002, de l’Assemblée Nationale. Cependant, il faut reconnaître une stagnation de notre lectorat et de nos abonnés. Après une campagne de relance en 2003, qui ne sera d’ailleurs pas reconduite, nous envisageons, en 2004, pour remédier à cette situation et rajeunir notre lectorat, une campagne d’abonnement – avec courriers, envoi de numéro gratuit à des institutions et publicité dans certains supports. Les décomptes exacts du nombre d’abonnés gratuits et payants, d’adhérents abonnés et non abonnés, des abonnés institutionnels et individuels sera fourni à l’Assemblée générale de l’an prochain.

Dans l’exercice financier 2003, les recettes liées aux bulletins et aux cotisations sont en légère baisse (10 607 € contre 11 352 en 2002, 9 274 en 2001 et 10 459 en 2000). L’augmentation des cotisations, négociée lors du passage à l’euro, a porté ses fruits avec une meilleure contribution des abonnés. Cependant signalons, à regret, une légère érosion de nos abonnés. Ensuite, le solde des abonnements sur les dépenses liées aux bulletins fait apparaître, comme chaque année, un « déficit Bulletin » de - 1084 €, en diminution par rapport à 2002 (- 2162) 2001 (- 4203) et 2000 (- 5124). Malgré une baisse des « recettes propres », cotisation et abonnements, (10 607 € en 2003 contre 11 352 en 2002), l’effort essentiel du délégué à la revue a porté sur la saisie et la mise en page des différents numéros, pour que les travaux de préparation nous coûtent moins cher. Les résultats sont là : le prix de revient unitaire par Bulletin est en 2003 de 5,56 €, contre 6,75 en 2002 et 6,73 en 2001 !

Le tirage moyen a été de 550 exemplaires par numéro durant l’année 2003 – y compris de nombreux numéros gratuits à envoyer aux bibliothèques, à la B.N.F., aux auteurs. Le numéro de septembre a, lui, été tiré à 600 exemplaires pour une demande du centre d’Orléans.

Précisons que l’organisation de notre colloque (colloque gratuit, ouvert à tous) qui rencontre, comme chaque année, un certain succès, avec plus de 110 personnes et la participation de conférenciers de qualité, est faite au plus juste avec un prix de revient de 1485 €, contre 2297 € en 2002.

Globalement, l’exercice 2003 a connu un équilibre d’exploitation de 1 255,62 € après un déficit en 2002 (- 812,47), un excédent en 2001 (+ 1974,4) et un déficit en 2000 (- 1681).

Nos subventions sont pourtant en baisse régulière. Il faut noter que, pour la première fois depuis longtemps, la subvention symbolique de la ville d’Orléans (450 € en 2002), n’a pas été reconduite. La ville d’Orléans, subventionnant déjà le centre Péguy d’Orléans, souhaite plutôt accompagner des « projets » ponctuels. L’Académie française, qui, en 2002, nous avait octroyé 750 €, n’a pas renouvelé son effort. Le C.N.L. devient donc notre principal soutien avec une dotation de 4000 €, du même montant que celle de 2002 mais en augmentation par rapport à 2001 (3050).

Le fonctionnement de l’Amitié tient en équilibre financier grâce au bénévolat de quelques personnes et aux subvention reçues : 4000 € en 2003 contre 5200 en 2002 et 6555 en 2001.

Heureusement nous pouvons compter sur notre fond de réserve (placé à la caisse d’épargne) qui lui augmente et était, au 31 décembre 2003 de 35 639,38 € contre 33 265,68 en 2002 et 18 887,50 en 2001 et 16 911 en 2000.

L’Assemblée générale, après avoir rendu hommage à Jacques Bourreaux récemment décédé, vota les différentes résolutions. Elle approuva à l’unanimité le rapport moral pour l’année 2003 et le projet pour l’année 2004, la présentation des comptes. Elle donna quitus au Président et à l’ensemble du Bureau de l’Association pour leur gestion au cours de l’exercice écoulé.