Chronologie thématique de la vie et de l’œuvre de Charles Péguy

 

 

Nous nous sommes largement inspiré des chronologies de Jean Bastaire (parue dans Le Porche du mystère de la deuxième vertu, Poésie, Gallimard, 1986) et de Robert Burac dans les Œuvres en prose complètes (La Pléiade, Gallimard, 1987-1992).

Romain Vaissermann

 

 

1 Famille, santé, déplacements et amis

 

7 janvier 1873

 

naissance de Charles Pierre Péguy (témoins : Jean-Baptiste Milon, François Pié) au 50 rue du faubourg Bourgogne, Orléans

13 avril 1873

baptême de Charles Péguy, église Saint-Aignan (parrain : Paul Brunet ; marraine : Marie Picard)

18 novembre 1873

mort de Désiré Péguy son père, d’une tumeur à l’estomac, Orléans

20 novembre 1873

acte de sépulture de Désiré Péguy son père, Orléans

18 avril 1880

mort de Charlotte Guéret sa tante maternelle, Orléans

20 mai 1885

mort de Jean-Louis Péguy, son grand-père paternel, Orléans

12 février 1887

décès d’ةtiennette Guéret sa grand-mère maternelle, Orléans

1er janvier 1891

déménagement au 2 bis rue de Bourgogne, Orléans

an. scol. 1893-1894

rencontre Marcel Baudouin, qui deviendra son intime

25 juillet 1896

mort de Marcel Antoine Baudouin d’une fièvre typhoïde, pendant son service militaire, à Dreux où Péguy accourt pour s’assurer que la mort n’est pas dû à des mauvais traitements d’un de ses supérieurs

début juillet 1897

emménage au 5e étage du 7, rue de l’Estrapade, Paris Ve

28 octobre 1897

mariage civil avec Charlotte Françoise Baudouin, âgée de 18 ans, Mairie du Ve arrondissement (témoins : Paul Collier, Georges Weulersse ; Charles Abel Baudouin, Albert Lévy)

29 octobre 1897

emménagement du couple au 5e étage du 7, rue de l’Estrapade, Paris Ve

17 juillet 1898

persécuté par sa mère, rédige son testament

10 septembre 1898

naissance de Marcel Antoine Péguy, fils aîné, Paris

fin 1898

en vacances avec sa famille, découvre la mer en la Méditerranée, à Roquebrune (Var)

14 juillet 1899

déménagement à Saint-Clair (alias Gometz-le-Châtel) par Orsay

novembre 1899

rencontre pour la première fois Blanche Raphaël au 17 rue des Fossés-Saint-Jacques

15 juillet 1901

déménagement rue des Sablons, Orsay

7 septembre 1901

naissance de Germaine Henriette Péguy, deuxième enfant, Orsay

début 1903

mort de Georges ةdet, son ancien maître, Paris

3 mars 1903

Charles Andler se désabonne des Cahiers

25 juin 1903

naissance de Pierre Albert Péguy, troisième enfant, Orsay

1er septembre 1903

mort de Bernard-Lazare d’une péritonite cancéreuse, Paris

4 septembre 1903

assiste aux obsèques de Bernard-Lazare, qui partent du 7 rue de Florence

1904

visite en famille le Laboratoire maritime de Wimereux (Pas-de-Calais), près de Boulogne

1904

fait soigner sa vue par le docteur Victor Morax

1er mai 1904

rejoint son ami Jules Isaac à Sens (Yonne)

4 juin 1904

assiste comme témoin au mariage de son ami Henri Roy

déb. juillet 1904

visite l’exposition des Primitifs français au pavillon de Marsan (Louvre) et à la Bibliothèque nationale

17 octobre 1906

« mauvaise période » : les trois enfants Péguy ont été malades pour le « changement de saison »

16 avril 1907

« malade comme un chameau », doit par un train du matin rentrer à Orsay, où il restera une semaine

23 mai 1907

malade, ne se rend pas à la Boutique des Cahiers

7-11 août 1907

son médecin l’ayant forcé à prendre un mois de repos, passe quelques jours de repos à Saint-Loup (près Saint-Jean-de-Braye), revient à cause d’un embarras gastrique de son fils Pierre

7-9 septembre 1907

rejoint son ami Eddy Marix au Tréport (Seine-Maritime)

novembre 1907

Jean-Pierre Laurens commence à peindre le portrait de Péguy qu’il exposera au Salon de 1908

janvier 1908

déménagement à la Maison des Pins, Lozère par Palaiseau

6-8 avril 1908

est immobilisé chez lui par une forte grippe

31 août 1908

mort d’Eddy Marix, un vieil ami, Paris

10 septembre 1908

s’alite pour plus de semaines et manque de mourir d’une hépatite

15 novembre 1908

pendant une crise de neurasthénie, songe au suicide, comme il l’avoue à Charles Lucas de Peslouنn

20 juin 1909

s’alite à cause d’une angine, après laquelle le rétablissement sera difficile

31 octobre 1909

mariage de Simone Benda (ex-Le Bargy) et Claude Casimir-Périer

17 novembre 1909

Romain Rolland rédige une lettre testamentaire adressée à lui et confiant aux Cahiers ses écrits non publiés

31 décembre 1909

possède une « vue normale » d’après la fiche d’avancement du 5e corps d’armée

1er août 1910

demande à Charles Lucas de Peslouنn de se trouver un second pour un duel avec Daniel Halévy

30 juillet 1910

mariage de Blanche Raphaël et de Marcel Bernard, Paris

14 novembre 1910

baptême de son dentiste et ami le docteur ةmile Amieux

5 janvier 1911

son ami René Salomé se convertit au catholicisme

13 septembre 1911

naissance d’Henriette Bernard, fille de Blanche et de Marcel Bernard

21 décembre 1911

assiste comme témoin, avec Geneviève Favre, au mariage de son ami ةmile Aubriot, dit Jean Hugues

31 décembre 1911

« vue : myope (3 dioptries) » juge la fiche d’avancement du 5e corps d’armée

mai 1912

va accueillir Simone Casimir-Perier à Dieppe (Seine-Maritime)

9 septembre 1912

se rend à l’enterrement du beau-père de Bergson au cimetière de Montmartre

29 octobre 1912

rompt avec son intime Charles Lucas de Pesloüan

12 décembre 1912

en signe de rupture, adresse une dépêche à Georges Sorel : « Je reconnais votre main dans tout ce qui se fait contre les Cahiers»

21 décembre 1912

mort de René Bichet, un ami, Paris

12 mars 1913

devient président d’honneur d’une équipe de rugby composée de jeunes écrivains et artistes, affiliée au « Paris Université Club »

10 août 1913

déménagement au 7 rue André Theuriet, Bourg-la-Reine

21 novembre 1913

mort de Dom Louis Baillet, un vieil ami, Belgique

février 1914

devient président d’honneur de l’équipe de rugby affiliée au « Paris Université Club », devenue société sous le nom de « Jeunesse sportive et littéraire »

5 septembre 1914

meurt au combat près de Villeroy

9 septembre 1914

est enseveli avec le capitaine Pierre Guérin et le lieutenant de la Cornillère à Chauconin-Neufmontiers

27 décembre 1914

Jacques-Henri Dreyfuss, grand rabbin de Paris, nomme Charles Péguy lors d’un office religieux à la mémoire des soldats israélites tombés au champ d’honneur, à la Synagogue de la rue de la Victoire

4 février 1915

naissance de Charles-Pierre Péguy, fils cadet posthume de Charles Péguy, Bourg-la-Reine

20 décembre 1915

son acte de décès est dressé sur les registres d’état civil à Bourg-la-Reine

25 février 1919

par jugement du Tribunal civil de la Seine, la Nation adopte les enfants mineurs de Charles Péguy, à savoir Germaine, Pierre et Charles-Pierre

 

 

2 Cursus studiorum

 

1er octobre 1879 – juillet 1880

suit sa scolarité en 2e classe, 2e division à l’ةcole primaire annexée à l’ةcole normale d’instituteurs du Loiret, 72 rue du Faubourg-Bourgogne, Orléans

déb. octobre 1880 – août 1881

suit sa scolarité en 1re classe, 2e division à l’ةcole primaire annexée à l’ةcole normale d’instituteurs du Loiret

déb. octobre 1881 – été 1882

suit sa scolarité en 1re classe, 1re division à l’ةcole primaire annexée à l’ةcole normale d’instituteurs du Loiret

4 oct. 1882 – été 1883

suit sa scolarité à l’ةcole primaire annexée à l’ةcole normale d’instituteurs du Loiret

10 août 1883

reçoit le premier prix d’honneur de sa classe

déb. octobre 1883 – juillet 1884

suit sa scolarité à l’ةcole primaire annexée à l’ةcole normale d’instituteurs du Loiret

fin juillet 1884

est reçu 1er au certificat d’études primaires sur 175 inscrits des deux cantons est et ouest d’Orléans

début octobre 1884

entre en première année à l’ةcole municipale professionnelle d’Orléans (ةcole primaire supérieure de trois ans), Cloître Sainte-Croix, place de la cathédrale, Orléans

rentrée de janvier 1885

passe en deuxième année à l’ةcole municipale professionnelle d’Orléans

rentrée de Pâques 1885

entre en 6e A au lycée d’Orléans comme demi-pensionnaire avec bourse municipale

4 août 1885

remporte cinq 3es accessits (allemand, dessin d’imitation, thème latin, et sciences physiques) et un 2e accessit (récitation) lors de la distribution des prix du lycée d’Orléans

6 octobre 1885

entre en 5e au lycée d’Orléans

3 août 1885

remporte tous les premiers prix de sa classe lors de la distribution des prix du lycée d’Orléans (sauf un 2e accessit en musique vocale)

5 octobre 1886

entre en 4e au lycée d’Orléans

1er août 1887

remporte tous les onze premiers prix de sa classe (sauf deux 2es accessits en histoire-géographie et musique vocale)

4 octobre 1887

entre en 3e au lycée d’Orléans

31 juillet 1888

remporte tous les prix de sa classe, y compris celui d’instruction religieuse

2 octobre 1888

entre en 2de (les Humanités) au lycée d’Orléans

an. scol. 1888/1889, 3e trim.

quitte le cours d’Instruction religieuse

30 juillet 1889

remporte tous les premiers prix des matières où la maladie lui a permis de concourir en juin 1889 (ni instruction religieuse, ni version allemande, ni version grecque), sauf un 4e accessit en mathématiques

2 octobre 1889

entre en classe de Rhétorique au lycée d’Orléans, alors que Marcel Baudouin, interne à Sainte-Barbe, entre en 3e à Louis-le-Grand

été 1890

échoue au Concours général des départements

5 août 1890

remporte le prix d’honneur de Rhétorique, et trois premiers prix en composition française, langue latine et version grecque

13 août 1890

est reçu à la première partie du baccalauréat ès lettres (mention « assez bien »)

7 octobre 1890

entre en classe de Philosophie au lycée d’Orléans, alors que Marcel Baudouin, encore interne à Sainte-Barbe, entre en 2de à Louis-le-Grand

été 1891

refuse de composer au Concours général des départements

24 juillet 1891

est reçu bachelier ès lettres complet

31 juillet 1891

remporte le prix d’excellence de Philosophie (dissertation française)

1er octobre 1891

entre comme pensionnaire en Ire vétérans (de Rhétorique supérieure) au lycée Lakanal à Sceaux avec une demi-bourse d’internat, alors que Marcel Baudouin entre en Rhétorique à Louis-le-Grand

17-22 juin 1892

se présentant au concours d’entrée à l’ةcole normale supérieure pour la première fois, est admissible 18e sur 50 mais échoue à l’oral pour un demi-point (23 juin 1892)

30 juillet 1892

remporte le prix d’excellence, le 1er prix de version latine et le 1er prix en composition latine de Rhétorique supérieure

début août 1892

remporte le 2e accessit de composition latine au Concours général de lycées de Paris et Versailles, alors que Marcel Baudouin y remporte le 1er prix de français et le 1er prix de version latine

déb. octobre 1892

fait sa rentrée comme pensionnaire en Ire vétérans au lycée Lakanal à Sceaux, alors que Marcel Baudouin entre en Philosophie à Louis-le-Grand

déb. novembre 1892

quitte le lycée Lakanal pour devancer l’appel

juin 1893

retourne au lycée Lakanal suivre quelques cours

juillet 1893

se présentant au concours de l’E.N.S. pour la deuxième fois, n’est pas admissible pour un quart de point

déb. octobre 1893

entre comme interne au collège Sainte-Barbe, avec bourse du Conseil d’administration, pour suivre les « Cours supérieurs de Rhétorique et de Philosophie » du lycée Louis-le-Grand, alors que Marcel Baudouin entre en Rhétorique supérieure à Louis-le-Grand

20 février 1894

demande à s’inscrire une troisième fois au concours d’entrée à l’E.N.S.

23 juillet 1894

signe son engagement décennal dans l’Instruction publique

25 juillet 1894

échoue à la licence ès lettres (philosophie)

31 juillet 1894

se présentant au concours de l’E.N.S. pour la troisième fois, est admissible aux oraux (27 juillet 1894) puis admis 6e sur 24

août 1894

remporte le 4e accessit de dissertation française en philosophie au Concours général de lycées de Paris et Versailles

31 octobre 1894

est reçu à la licence ès lettres (philosophie)

2 novembre 1894

entre à l’internat de l’E.N.S. en première année d’étude, alors que Marcel Baudouin, toujours interne à Sainte-Barbe, redouble sa Rhétorique supérieure à Louis-le-Grand

2 avril 1895

obtient son baccalauréat ès sciences restreint

21-23 avril 1895

invite sa mère au Bal de l’E.N.S. et participe aux autres cérémonies du Centenaire de l’E.N.S.

7 août – 31 octobre 1895

enseigne comme précepteur à Semur-en-Auxois

5 novembre 1895

entre à l’internat de l’E.N.S. en deuxième année d’étude, alors que Marcel Baudouin, sur les conseils de Péguy, devance l’appel, après avoir échoué à l’écrit de l’E.N.S.

30 novembre 1895

obtient de l’E.N.S. un congé d’un mois pour raison médicale (congé prolongé en janvier 1896 jusqu’au 1er novembre)

21 octobre 1896

est admis à redoubler sa deuxième année d’étude à l’E.N.S.

2 novembre 1896

fait sa rentrée à l’internat de l’E.N.S. en deuxième année d’étude

mars 1897

rédige un mémoire : ةbauche d’une étude sur Alfred de Vigny

10 novembre 1897

rédige sa démission de l’E.N.S.

15 novembre 1897

le ministre de l’Instruction publique Alfred Rambaud accepte sa démission (mais Péguy suivra certains cours de philosophie de l’E.N.S. comme auditeur libre) et lui accorde une bourse d’agrégation

24 février 1898

commence à suivre les cours de Henri Bergson à l’E.N.S.

juillet – décembre 1898

donne des cours particuliers de philosophie à Michel Calmann-Lévy

août 1898

se présentant à l’agrégation de philosophie, y échoue ; estime que cet échec vient de l’opposition de l’antibergsonien Octave Hamelin

1er novembre 1900

commence à suivre les cours de Bergson au Collège de France

été 1901

songe à écrire une thèse principale « De la situation faite à l’histoire et à la sociologie dans les temps modernes »

automne 1908

commence à écrire une thèse principale De la situation faite à l’histoire dans la philosophie générale du monde moderne (édition posthume)

16 juin 1909

dépose en Sorbonne le sujet de sa thèse principale sous la direction de Gabriel Séailles et celui de sa thèse secondaire ةtudes et recherches sur les arts et métiers de la typographie (jamais commencée)

9 juillet 1910

commence le grec avec Marcel

18 octobre 1910

déclare pour la dernière fois envisager de soutenir sa thèse

4 septembre 1913

ferme le grec avec Marcel

5 septembre 1913

ouvre le latin avec Germaine et Pierre

déb. octobre 1913

entrée de Marcel à Sainte-Barbe

9 juillet 1914

ne comprend pas l’échec au baccalauréat de son fils Marcel

14 juillet 1914

se console grâce au 1er prix en Mathématiques et du 1er accessit en grec de son fils Marcel à Sainte-Barbe

 

 

3 Carrière militaire

 

11 novembre 1892

signe son devancement l’appel au 131e régiment d’infanterie d’Orléans pour ne faire qu’un an comme fils de veuve, de par la loi dite du « volontariat d’un an » (témoins : Louis-Elphège Menardière, Arthur Selletier)

12 novembre 1892

entre à la caserne Bannier (devenue caserne Coligny, faubourg Bannier), affecté au 3e bataillon, 2e compagnie

8 juillet 1893

est nommé soldat de première classe

28 septembre 1893

libéré du service militaire, est nommé caporal dans la réserve

26 août – 22 septembre 1895

après une période d’instruction militaire (131e R.I. d’Orléans) à Orléans et Coulommiers, est nommé sergent dans la réserve

24 août – 20 septembre 1896

période d’instruction militaire (131e R.I. d’Orléans) à Orléans et Coulommiers

30 décembre 1897

est nommé sous-lieutenant de réserve

22 août – 18 septembre 1898

période d’instruction militaire (76e R.I. d’Orléans) à Coulommiers

27 août – 23 septembre 1900

période d’instruction militaire (76e R.I. d’Orléans) à Coulommiers puis en Beauce jusqu’à Chartres

25 août – 21 septembre 1902

période d’instruction militaire (76e R.I. d’Orléans) à Coulommiers

1er août – 28 août 1904

période d’instruction militaire (76e R.I. d’Orléans) près de Fontainebleau

19 juin 1905

complète sa panoplie militaire au Bon Marché avec sa femme

20 juillet 1905

est maintenu à sa demande dans les cadres de réserve de l’armée active

9 septembre 1905

est nommé lieutenant de réserve affecté à la 19e compagnie du 276e R.I. (réserve du 76e R.I.)

20 août – 16 septembre 1906

période d’instruction militaire (76e R.I. d’Orléans) à Guise, Saint-Quentin, Ham dans la IVe division, IIe corps d’armée, versé au 87e

26 avril – 19 mai 1909

période d’instruction militaire (276e R.I. de Coulommiers) à Coulommiers et Cercottes

8 mai 1909

défile à la tête de ses hommes sur la place du Martroi à Orléans, pour les fêtes de Jeanne d’Arc

1er juin 1909

« Officier pénétré de ses devoirs, connaissant bien ses fonctions, les remplissant avec goût dans toutes circonstances. Caractère cale et réfléchi. Rendra d’excellents services en campagne », note le lieutenant-colonel Pillot, commandant le 276e R. I.

octobre 1909

« Très bon lieutenant de réserve », note le général de brigade Mallard

5 mai – 24 mai 1911

période d’instruction militaire (276e R.I. de Coulommiers) à Coulommiers et Fontainebleau

20 octobre 1911

« Par de nombreuses périodes, cet officier a développé ses connaissances militaires, peut faire un bon capitaine de réserve », note le général de brigade Bouchez

3 janvier 1912

rêve de la mobilisation

14 mai – 31 mai 1913

période d’instruction militaire (276e R.I. de Coulommiers) à Coulommiers et Fontainebleau

30 juillet 1914

interrompt sa Note conjointe… au début d’une phrase et se prépare au départ

1er août 1914

lit l’ordre de mobilisation générale affiché le jour même

2 août 1914

revêt son uniforme et quitte Bourg-la-Reine en train pour Paris

4 août 1914

quitte Paris en train pour Coulommiers dans la 19e compagnie du 5e bataillon du 276e R.I., compagnie qu’il commande provisoirement

10 août 1914

part de Coulommiers (Seine-et-Marne) pour le front

11 août 1914

arrive à Saint-Mihiel, marche jusqu’à Loupmont (Meuse)

16 août 1914

marche jusqu’à Viéville-en-Haye (Meurthe-et-Moselle) par Nonsard

22 août 1914

cède le commandement de la 19e compagnie au lieutenant de la Cornillère

23 août 1914

marche jusqu’à Pont-à-Mousson par Vilcey-sur-Trey

25 août 1914

marche jusqu’à Jonville-en-Woëvre (Meuse)

26 août 1914

marche jusqu’à Lérouville

28 août 1914

part de Lérouville en train pour le nord

29 août 1914

marche de Tricot (Oise) jusqu’à Fescamps (Somme)

30 août 1914

marche jusqu’à Armancourt, première action de feu puis repli à Ravenel (Oise)

31 août 1914

marche jusqu’à Béthencourt (Nord), reprend le commandement de la 19e compagnie

1er septembre 1914

marche jusqu’à Catenoy (Oise)

2 septembre 1914

marche jusqu’à Luzarches (Val-d’Oise)

3 septembre 1914

arrive à Montmélian par Vémars

4 septembre 1914

marche jusqu’à Vémars

5 septembre 1914

part de Vémars vers Meaux et trouve la mort près de Villeroy (Seine-et-Marne) frappé par une balle ennemie, la veille du début de la bataille de la Marne

21 novembre 1915

reçoit la Croix de Guerre (une étoile) à titre posthume : « Officier d’une grande valeur orale. A fait preuve du plus grand courage dans des circonstances très critiques. A été tué à la tête de sa troupe qu’il conduisait à l’attaque », note le général Delaporte, commandant la 55e division

11 mai 1916

le général Cousin remet à Pierre Péguy la Croix de Guerre de son père dans la cour d’honneur des Invalides

27 avril 1920

est fait par décret Chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume

22 juin 1920

Publication au Journal officiel du décret le faisant Chevalier de la Légion d’honneur

 

 

4 Engagement politique

 

octobre 1892

participe aux collectes en faveur des mineurs de Carmaux en grève

 

21-23 avril 1895

adhère de fait au socialisme pendant les Fêtes du centenaire de l’ةcole normale supérieure, comme il l’écrit à son ami Camille Bidault : « Je me suis officiellement classé avec les socialistes. »

 

11 mai 1895

déclare son adhésion au socialisme à son ami Paul Collier : « L’universel affranchissement intellectuel et, comme condition préalable nécessaire, matériel ne se doit pas arrêter avant que tous les hommes reçoivent, en fait, l’éducation intégrale. [ …] J’ai devant les yeux un état idéal de l’humanité. […] Pour y tendre, je marche avec les socialistes. »

 

août 1895

précise à Théo Woehrel : « Pour moi cette conversion demeure peut-être le plus grand événement de ma vie morale. »

 

septembre – octobre 1895

participe aux collectes en faveur des verriers de Carmaux en grève (depuis le 1er août 1895)

 

janvier - février 1896

participe aux collectes en faveur de la nouvelle verrerie ouvrière de Carmaux

 

courant 1896

crée puis anime un Groupe d’études sociales à Orléans

 

novembre 1896

participe aux collectes en faveur de la verrerie ouvrière d’Albi ; fait circuler une pétition contre « le Sultan rouge » (Abdul Hamid II)

 

16 janvier 1897

assiste à une conférence de Marc Sangnier sur « Dieu et le peuple » au collège Stanislas

 

27 février 1897

à son ami Camille Bidault : « […] le socialisme est une vie nouvelle et non pas seulement une politique »

 

14 mai 1897

fonde un Cercle d’études et de propagande socialistes à l’ةcole normale supérieure excluant la participation des socialistes chrétiens et dont il devient secrétaire provisoire

 

décembre 1897

dédie la Jeanne d’Arc : « […] à toutes celles et à tous ceux qui auront vécu leur vie humaine, à toutes celles et à tous ceux qui seront morts de leur mort humaine pour l’établissement de la République socialiste universelle […] »

 

janvier 1898

défend ةmile Zola attaqué par certains étudiants, recrute des dreyfusistes

 

15 janvier 1898

rend visite à Jean Jaurès pour l’inciter à lancer le parti socialiste dans le dreyfusisme ; s’estimera a posteriori (16 juin 1903) « […] dès lors anarchiste, en un sens qui n’est nullement celui de M. Sébastien Faure […] » (dans Reprise politique parlementaire ; CQ IV-20)

 

21 janvier 1898

figure dans les listes de protestataires publiées dans L’Aurore contre la violation des formes juridiques au procès de 1894 et contre le mystère qui entoure l’Affaire Esterhazy

 

18 juillet 1898

est arrêté à Versailles « pour coups aux agents » à la sortie du Palais de Justice après le verdict du second procès Zola

 

1er août 1898

rapport « des plus favorables » de la 3e brigade de la Direction général des recherches de la Préfecture de police sur « le sieur Péguy, Charles, Pierre »

 

26, 30 septembre & 4, 8, 10 octobre 1898

figure dans les listes de souscriptions de La Petite République en faveur des terrassiers en grève (depuis le 14 septembre 1898)

 

14 octobre 1898

demande à Jaurès, rencontré à La Petite République, de venir faire une conférence à Orléans (la réunion prévue pour le 23 octobre 1898 n’eut finalement jamais lieu)

 

16, 20, 31 octobre 1898

polémique avec le Progrès du Loiret au sujet de l’Affaire Dreyfus

 

25 octobre 1898

participe, le jour de la rentrée des Chambres, à une manifestation allemaniste pour la révision du procès Dreyfus

 

1er décembre 1898

la Librairie Georges Bellais étant assaillie par une bande nationaliste, sort son revolver d’ordonnance prêt à tirer en cas de légitime défense

 

décembre 1898

manifeste à la Sorbonne en faveur de Ferdinand Buisson, dreyfusiste chahuté pendant ses cours

 

janvier 1899

fait inscrire un Groupe de la Recherche de la Vérité à la Fédération socialiste révolutionnaire de la Seine

 

23 février 1899

surveille, prêt à la rébellion, les obsèques de Félix Faure et la tentative de coup d’état de Déroulède

 

4 juin 1899

figure dans les listes de souscriptions de La Petite République pour les travailleurs du Creusot

 

11 juin 1899

participe à la manifestation de Longchamp, riposte des forces dreyfusistes à l’agression du président ةmile Loubet (4 juin 1899) suite à l’arrêt de révision du procès Dreyfus (3 juin 1899)

 

3 décembre 1899

assiste à l’ouverture du premier Congrès général des organisations socialistes françaises comme délégué du Groupe d’études sociales des anciens élèves du lycée d’Orléans (Fédération socialiste révolutionnaire)

 

4 décembre 1899

les guesdistes demandant qu’on n’admette pas la presse au Congrès général des organisations socialistes françaises, Jaurès ne se prononce pas, alors que Péguy était pour l’admission

 

5 décembre 1899

vote contre le soutien à Karl Liebknecht qui venait de publier une série d’articles antidreyfusistes ; fait partie de la minorité lors de ce vote

 

6 décembre 1899

vote contre l’interdiction faite aux socialistes d’entrer dans un ministère bourgeois ; fait partie de la minorité lors de ce vote

 

7-8 décembre 1899

ne vient pas aux dernières réunions du Congrès général des organisations socialistes françaises, fatigué par sa défense de Jean Jaurès contre le courant de Jules Guesde et déçu des restrictions apportées à l’expression de la libre pensée

 

21 décembre 1899

à Lucien Herr qui lui déclare : « Vous êtes un anarchiste », répond que le mot ne l’effraie pas

 

février-avril 1900

dans les dialogues De la grippe, Encore de la grippe et Toujours de la grippe (CQ I-4, 6 et 7), ridiculise la démagogie socialiste

 

4 juillet 1900

dans Réponse brève à Jaurès (CQ I-11), critique la rhétorique et le schématisme de Jaurès

 

27 septembre 1900

assiste, avec Hubert Lagardelle, à une réunion de la Fédération socialiste révolutionnaire

 

28-30 septembre 1900

assiste au deuxième Congrès national des organisations socialistes françaises comme délégué du Cercle d’études et de propagande socialistes des élèves et anciens élèves du lycée d’Orléans (Fédération socialiste révolutionnaire)

 

2 mars 1901

dans Casse-cou (CQ II-7), met en garde Jaurès contre le danger de lier le socialisme à un système philosophique

 

22 octobre 1901

le cabinet du Préfet de Police demande un rapport sur les éventuelles activités politiques de l’officier de réserve Péguy Charles

 

27 novembre 1901

le rapport de la Préfecture de Police conclut de lui : « ne paraît pas s’occuper de politique »…

 

5 décembre 1901

publie les ةtudes socialistes de Jean Jaurès et se dresse, dans De la raison, contre toute métaphysique d’Etat (CQ III-4)

 

16 août 1902

dans « La loi et les congrégations » (CQ III-21), critique la politique radicale de Jaurès

 

17 février 1903

dans Cahiers de la quinzaine (CQ IV-12), critique la position de Jaurès dans la question alcoolique

 

16 juin 1903

dans Reprise politique parlementaire (CQ IV-20), dénonce en Jaurès le danger d’un discours socialiste autoritariste

 

19, 26 janvier & 2 février 1904

donne trois conférences « De l’anarchisme politique » à l’ةcole des hautes études sociales, où il étudie les régimes politiques en –archie et –cratie et les deux types d’autorité, de commandement et de compétence

 

1er mars 1904

dans Avertissement (CQ V-11), professe son socialisme kantien et invite à ne pas opposer de façon schématique la conservation et révolution

 

8 novembre 1904

dans « Un essai de monopole » (CQ VI-4), décrit ce que pourrait être un totalitarisme de gauche

 

24 janvier 1905

La Délation au droits de l’homme (CQ VI-9) flétrit le combisme

 

6 juin 1905

ressent, après le coup de Tanger (31 mars 1905) et les bruits de démission de Théophile Delcassé, une révolution intérieure comparable en force à sa conversion au socialisme (1895)

 

23 juin 1905

croyant ferme à l’imminence d’une déclaration de guerre allemande, interrompt la sixième série des Cahiers

 

22 octobre 1905

dans Notre patrie (CQ VII-3), répond à Leur patrie de Gustave Hervé (début juin 1905)

 

17 décembre 1905

dans Les Suppliants parallèles (CQ VII-7), invite à ne pas confondre révolte et révolution

 

22 décembre 1905

se désabonne de l’organe guesdiste Le Socialiste pour l’année 1906

 

31 décembre 1905

dans Louis de Gonzague (CQ VII-8), exhorte à une vigilance tranquille face aux menaces de guerre

 

17 janvier 1906

chez Charles Lucas de Peslouنn, rencontre Maurice Barrès pour la première fois

 

17 juillet 1910

dans Notre jeunesse (CQ XI-12), dresse un bilan de l’Affaire Dreyfus

 

avril 1911

s’associe au projet que nourrit Pierre Marcel (Lévy) de créer l’Influence française : une Action française « sans antisémitisme et sans duc d’Orléans »

 

 

18 mai 1911

vice-préside le comité d’action de la « Ligue pour la culture française » fondée par Jean Richepin

16 février 1913

dans L’Argent (CQ XIV-6), accuse la bourgeoisie capitaliste d’avoir déprécié le travail des ouvriers et d’avoir par conséquent suscité la grève sur le lieu de travail comme l’idée du sabotage, contribuant à la disparition du peuple

 

27 avril 1913

dans L’Argent suite (CQ XIV-9), exalte la défense nationale au nom des Droits de l’homme contre le pacifisme d’Ernest Lavisse et de Jaurès

 

13 mai 1914

après les législatives d’avril-mai 1914 ayant porté à la Chambre une majorité de gauche hostile aux Trois ans, déclare à Pierre Marcel Lévi : « le résultat des élections m’a laissé écrasé »

 

16 mai 1914

écrit à Pierre Marcel Lévi : « l’Humanité est exactement contre la France comme l’Action française est contre les Juifs. Je crois que rien n’est dangereux comme de vouloir se masquer le mal. Et il y a plus de fidélité dans le regret que dans la complaisance »

 

juillet 1914

dans Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne (édition posthume), distingue deux races de la guerre dans l’histoire et dans les peuples, celle du noble jeu : le duel, et celle de la domination par la victoire : l’impérialisme

 

 

 

5 Vie religieuse

 

13 avril 1873

reçoit le baptême (parrain : Paul Brunet ; marraine : Marie Picard), église Saint-Aignan, Orléans

25 juin 1885

fait sa première communion, sous la direction de l’abbé Cornet, son aumônier, dans la chapelle du lycée d’Orléans : « J’ai fait ma première communion avec une foi sincère. »

2 avril – 30 juin 1889

ne reçoit pas de note en instruction religieuse au 3e trimestre de la 2de : « En troisième, j’étais absolument révolutionnaire. »

1891-1892

fréquente encore la chapelle du lycée Lakanal

courant 1892

se montre très irrité par l’attitude de la presse cléricale prenant le parti du patronat dans la grève des mineurs de Carmaux

fin 1893 – début 1894

participe à l’œuvre de la Mie de Pain en distribuant des soupes populaires sur la Butte-aux-Cailles

courant 1894

accepte la présidence provisoire d’une Conférence lycéenne de Saint-Vincent-de-Paul

courant 1895

sollicite Léon Ollé-Laprune pour fonder « une conférence Saint-Vincent-de-Paul sans saint Vincent de Paul »

décembre 1895

écrit à l’abbé Batiffol : « Vous ne sauriez croire combien je vous suis reconnaissant d’avoir bien voulu dire, en notre Sainte Barbe, une messe de requiem pour notre amie, Madame Marsallon »

janvier 1897

est à l’origine d’une pétition demandant le renvoi d’Ollé-Laprune pour insuffisance et manque de conscience professionnelle

27 décembre 1897

est à l’origine d’une lettre ouverte collective très sèche protestant contre l’élection du philosophe catholique Ollé-Laprune à l’Institut

5 avril 1900

« Les treize ou quatorze siècles de christianisme introduit chez mes aïeux, les onze ou douze ans d’instruction et parfois d’éducation catholique sincèrement et fidèlement reçue ont passé sur moi sans laisser de traces. » (Toujours de la grippe ; CQ I-7)

courant juillet 1900

son ami Louis Baillet, récemment ordonné prêtre (le 29 juin 1900 en la cathédrale d’Orléans), vient dire une messe à Saint-Clair et passe une journée chez lui

5 décembre 1901

« Nous sommes irréligieux de toutes les religions. Nous sommes athées de tous les dieux. » (De la Raison, CQ III-4)

26 juillet 1902

écrit de la politique combiste (qui décrète le 15 juillet la rétroactivité du décret sur les congrégations du 1er juillet 1902) à son ami Dom Louis Baillet : « Pendant ces persécutions stupides, injustes, je veux te renouveler l’assurance d’une amitié qui demeure entière. »

4 novembre 1902

« […] un très grand nombre de jeunes gens, sérieux, ont renoncé la foi catholique premièrement, uniquement, ou surtout, parce qu’ils n’admettaient pas l’existence ou le maintien de l’enfer. » (De Jean Coste, CQ IV-3)

septembre 1903

« […] toutes les doctrines religieuses qui ont affirmé que la foi ne s’obtenait point par un acte de simple volonté, mais qu’il y fallait la grâce et l’intervention divine, affirmaient par là même qu’abandonné à lui seul tout homme pouvait ignorer la foi […] » (Bernard-Lazare)

1er mars 1904

« […] si l’Eglise catholique nous apportait la vérité, nous accepterions que l’Eglise et que la vérité nous, l’un portant l’autre, nous vînt de Rome ; c’est parce que nous croyons que l’Eglise catholique ne nous apporte pas la vérité, non parce qu’elle est romaine, que nous avons rejeté ses enseignements […] » (Avertissement, CQ V-11)

25 octobre 1904

« Le monde moderne, l’esprit moderne, laïque, positiviste et athée, démocratique, politique et parlementaire, les méthodes modernes, la science moderne, l’homme moderne, croient s’être débarrassés de Dieu ; et en réalité, pour qui regarde un peu au-delà des apparences, pour qui veut dépasser les formules, jamais l’homme n’a été aussi embarrassé de Dieu. » (Zangwill, CQ VI-3)

31 décembre 1905

« Héritiers des chrétiens, nos pères, de Pascal recevons cet enseignement que le salut éternel est d’un prix infiniment infini [...] » (Louis de Gonzague, CQ VII-8)

7 janvier 1906

Léon Bloy lui envoie une lettre élogieuse, à laquelle Péguy ne répondra pas

4 novembre 1906

« La situation, la déjà ancienne et classique situation d’homme qui a quitté l’Eglise, qui a perdu le sentiment religieux, qui a quitté le christianisme, qui particulièrement a quitté le catholicisme [...] est la situation de beaucoup d’hommes et l’on pourrait presque dire aujourd’hui de beaucoup de peuples. » (De la situation faite à l’histoire et à la sociologie dans les temps modernes, CQ VIII-3)

5 mars 1907

confie à Jacques Maritain qu’il retrouve la foi

24 mai 1907

envoie Maritain en ambassade à l’île de Wight auprès de deux amis bénédictins (Dom André Wilmart et Dom Louis Baillet) pour régler sa position vis-à-vis de l’ةglise

12 décembre 1908

ne se présente pas au rendez-vous avec le père Humbert Clérissac pris pour lui par Maritain

10 septembre 1908

confie à son ami Joseph Lotte : « j’ai retrouvé la foi, je suis catholique. »

22 juillet 1909

à Lozère, Maritain essaye vainement de persuader madame Charles Péguy de faire baptiser ses enfants

fin octobre 1909

écrit à Mgr Pierre Batiffol pour une explication

16 janvier 1910

reconnaît publiquement son retour à la foi par la publication du Mystère de la charité de Jeanne d’Arc (CQ XI-16)

25 avril 1910

annonce à Baillet par lettre la fin du « mandat spirituel » qu’il avait confié à Maritain

début octobre 1910

a une entrevue avec Dom Louis Baillet

22 mars 1911

figure sur la quatrième liste de la « pétition des artistes, des écrivains et des savants pour les églises de France » déposée par Barrès à la Chambre des députés

23 mai 1911

Lotte publie dans son Bulletin la confidence qu’il lui a faite sur son évolution spirituelle

24 septembre 1911

dans Un nouveau théologien, M. Fernand Laudet (CQ XIII-2), brocarde les idées des bien-pensants catholiques

juin 1912

réécrit dans le Dialogue de l’histoire et de l’âme charnelle (édition posthume) le récit de Gethsémani

7 juin 1912

a un long entretien avec Mgr Pierre Batiffol

14-17 juin 1912

accompagné le premier jour d’Alain-Fournier, fait un premier pèlerinage à Notre-Dame de Chartres en action de grâce après la guérison de son fils Pierre atteint de paratyphoïde (février 1912), ainsi que pour résister à une passion adultère et soulager la dépression de son ami Pierre Marcel Lévi

juillet 1913

écrit Clio, dialogue de l’histoire et de l’âme païenne (édition posthume), critique virulente du monde moderne, du point de vue religieux

25-28 juillet 1913

accompagné le premier jour de son fils Marcel, fait un deuxième pèlerinage à Chartres en accomplissement d’un vœu pour la guérison de son fils Pierre atteint de diphtérie (20 août 1912)

28 décembre 1913

publie بve (CQ XV-4), sa somme théologique

14 avril 1914

accompagné de la mère, de la sœur et de la nièce de Maritain, fait un troisième pèlerinage à Chartres, en train

15 avril 1914

l’abbé Paul Boulin, intégriste très influent, publie dans La Critique du libéralisme religieux, politique, social une mise en garde aux lecteurs de Péguy

juillet 1914

dans Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne, s’en prend aux néo-thomistes tels que Maritain et défend Bergson qui vient d’être mis à l’Index (3 juin 1914)

7 juillet 1914

Lotte reçoit à Coutances la visite d’un émissaire de Rome venu s’informer sur Péguy

15 août 1914

assiste à la messe de l’Assomption dans l’église de Loupmont (Meuse)

16 août 1914

envoie à Blanche Raphaël le texte latin, copié par lui-même, du Pater noster, de l’Ave Maria et du Salve regina

3 septembre 1914

se recueille dans la chapelle de l’Assomption de Montmélian, devant la statue de la Vierge, qu’il orne de fleurs

5 septembre 1914

sous le feu ennemi, rage contre ses hommes : « Tirez ! Tirez ! nom de Dieu ! » puis, touché par une balle en plein front, murmure mourant, couché à terre : « Ah ! mon dieu ! mes enfants ! »

4 avril 1925

Mgr Pierre Batiffol baptise Charles-Pierre Péguy et Marie-Anne Germaine Henriette Péguy à Notre-Dame de Paris

courant mai 1926

Mgr Pierre Batiffol baptise Charlotte Péguy à Notre-Dame de Paris

 

 

6 L’éditeur

 

fin juillet 1896

fait la connaissance de Georges Bellais

1er mai 1897

commence à recueillir des souscriptions pour fonder un « journal vrai »

14 mai 1897

pour l’édition du programme du Cercle d’études et de propagande socialistes à l’E.N.S., commence à collaborer avec l’Imprimerie G. Richard installée à Suresnes (rue des Bonnets), qui deviendra l’Imprimerie Richard et Husson, 9 rue du Pont (juin 1897) puis l’Imprimerie G.-A. Richard et Cie de Suresnes (1899)

courant janvier 1898

propose à ةmile Boivin de prendre la direction de la future librairie socialiste

1er mai 1898

fonde la Librairie socialiste Georges Bellais au 17 rue Cujas avec pour locataires un « Cercle collectiviste » (anarchiste) et « Pro Armenia » (Groupe pour la Défense des Arméniens)

juin 1898

sort le premier ouvrage de la Librairie Bellais : Marcel de Charles Péguy

septembre 1898

propose en vain à ةmile Boivin de devenir le gérant de la Librairie socialiste Georges Bellais

fin 1898

au siège de la Librairie Bellais, fondation des Journaux pour tous par Jean Vilbouchévitch, qu’ةmile Boivin remplacera au secrétariat à la toute fin 1899

août 1898

2e ouvrage de la Librairie Bellais : Le Coltineur débile des frères Jérôme & Jean Tharaud

octobre 1898

3e ouvrage de la Librairie Bellais : Les Loups de Saint-Just (alias Romain Rolland)

15 janvier 1899

Hubert Lagardelle et Jean Longuet fondent Le Mouvement socialiste, qui sort son premier numéro à la Librairie Georges Bellais

28 février 1899

fait visiter la Librairie Georges Bellais à Henri Bergson

mars 1899

4e ouvrage de la Librairie Bellais : Le Prince de Bismarck de Charles Andler

29 mai 1899

5e ouvrage, collectif, de la Librairie Bellais : Histoire des variations de l’ةtat-Major

30 juin 1899

6e et dernier ouvrage de la Librairie Bellais : Action socialiste de Jean Jaurès

2-5 août 1899

devient délégué à l’édition de la Société nouvelle de librairie et d’édition (S.N.L.ة.), coopérative qui sauve la Librairie Georges Bellais de la faillite

12 août 1899

élection des cinq administrateurs ; le Conseil d’administration de la S.N.L.ة. signe un contrat avec le nouveau directeur de la librairie du 17 rue Cujas : Félix Malterre

21 novembre 1899

démissionne de la S.N.L.ة. puis revient sur sa décision

décembre 1899

rompt avec la S.N.L.ة.

5 janvier 1900

édite le premier numéro des Cahiers de la quinzaine domiciliés au 19 rue des Fossés-Saint-Jacques

18 janvier 1900

est mis en cause lors de l’Assemblée générale ordinaire de la S.N.L.ة.

31 janvier 1900

le solde des Cahiers (CQ I-3) est de – 560,35 francs

9 février 1900

suite à sa déclaration comme gérant du « journal bimensuel » intitulé « Cahiers de la quinzaine », rapport de la Préfecture de Police

20 février 1900

demande pour les Cahiers l’argent du fonds commun destiné au « journal vrai »

28 février 1900

le solde des Cahiers (CQ I-6) est de – 1194,80 francs

31 mars 1900

le solde des Cahiers (CQ I-8) est de + 923,45 francs

30 avril 1900

le solde des Cahiers est de + 61,05 francs

mai 1900

collabore avec la nouvelle Société de l’Imprimerie de Suresnes, dirigée par Georges Richard

septembre 1900

demande à Albert Baudouin de le remplacer ponctuellement aux Cahiers et à André Bourgeois de devenir administrateur des Cahiers

18 octobre 1900

discute avec Romain Rolland, Hubert Lagardelle et Lucien Besnard de l’éventuelle fusion des Cahiers, du Mouvement socialiste et de la Revue d’art dramatique

25 octobre 1900

à Romain Rolland qui lui propose de diriger une seule nouvelle revue (au lieu des trois que sont les Cahiers, le Mouvement socialiste et la Revue d’art dramatique) en supprimant la partie consacrée à la publication de textes documents, oppose un refus

28 octobre 1900

démissionne définitivement de la S.N.L.ة.

12 novembre 1900

déménage les Cahiers à côté de la Société des universités populaires au 16 rue de la Sorbonne, adresse de l’Ecole des hautes études sociales

16 novembre 1900

nomme administrateur des Cahiers André Bourgeois

21 décembre 1900

annonce (CQ II-3) que les abonnements gratuits passent à 2 francs (sic)

5 janvier 1901

Pages libres, tout nouvellement créées par Charles Guieysse, Daniel Halévy et Maurice Kahn, s’installent au 16 rue de la Sorbonne

10 janvier 1901

à l’Assemblée générale ordinaire de la S.N.L.ة., se heurte au Conseil d’administration au sujet de la publication du compte rendu du Congrès socialiste international de 1900

18 janvier 1901

Assemblée générale extraordinaire de la S.N.L.ة.

17 février 1901

fait remettre par Jules Isaac une lettre au président de séance de l’Assemblée générale extraordinaire de la S.N.L.ة.

24 février 1901

n’est pas convoqué à l’Assemblée générale extraordinaire de la S.N.L.ة.

22 juin 1901

annonce (CQ II-13) la fin des abonnements gratuits

31 août 1901

le solde des Cahiers est de – 10 811,92 francs

1er octobre 1901

déménage les Cahiers au 8 rue de la Sorbonne, où s’établissent aussi Pages libres et les Journaux pour tous (loyer de 1500 francs)

1er octobre 1901

annonce (CQ III-1) que les abonnements dits « de propagande » sont désormais réservés à la France et à la Belgique

décembre 1901

Ernest Payen prend la direction de l’Imprimerie de Suresnes

15 décembre 1901

Jean-Pierre, créé par Robert Debré, Jacques et Jeanne Maritain ainsi qu’Ernest Psichari, rejoint le 8 rue de la Sorbonne et en partage égalitairement le loyer avec les autres occupants

9 janvier 1902

se dispute avec ةmile Buré au sujet du Mouvement socialiste et des Cahiers

24 mai 1902

annonce (CQ III-16) le lancement d’un emprunt dit « de fondation »

22 juillet 1902

annonce (CQ III-20) que les abonnements dits « de propagande » passent à 12 francs

25 juillet 1902

les Journaux pour tous quittent la Boutique des Cahiers pour la S.N.L.ة., au 17 rue Cujas

31 juillet 1902

fondation par ةmile Boivin de L’Œuvre du Livre pour tous à la Boutique des Cahiers

an. scol. 1902-1903

emploie Jules Riby aux Cahiers

18 décembre 1902

inventaire des Cahiers (CQ IV-6)

13 janvier 1903

Almanach des Cahiers pour l’an 1903 (CQ IV-9)

début 1903

André Bourgeois reçoit un salaire de 4 000 francs par an

15 novembre 1903

ةmile Boivin quitte l’administration de Jean-Pierre pour L’Aurore, remplacé par Lucien Van Costen, qui déménage le journal au 3 rue de Pondichéry

24 mai 1904

les abonnements dits « de propagande » cessent d’être mentionnés dans les Cahiers (CQ V-16)

juin 1904

Ed. Grenier prend la direction de l’Imprimerie de Suresnes

8 juin 1904

propose à Fernand Gregh de se faire le « maître imprimeur » des Cahiers

26 juin 1904

comme il refuse l’idée d’une reprise par Gustave Téry, dernier numéro paru de Jean-Pierre

août 1904

après la fuite du directeur-gérant Clément Rueff, la S.N.L.ة. interrompt le remboursement des actions qu’elle devait à Charles Péguy

27 septembre 1904

Catalogue analytique sommaire 1900-1904 de nos cinq premières séries (CQ VI-1)

octobre 1904

choisit de collaborer avec Ernest Payen [1860-1942], qui crée sa propre imprimerie (13 rue Pierre-Dupont, Suresnes)

16 octobre 1904

dans le Cri de Paris, Urbain Gohier déclare des Cahiers : « On n’écrira point l’histoire politique et sociale de cette période sans s’y reporter. »

25 octobre 1904

Le Mouvement socialiste prend Cornély comme éditeur

18 novembre 1904

la S.N.L.ة., cédant ses services de librairie au libraire Albert Schulz, ne se consacre plus désormais qu’aux travaux d’édition

30 décembre 1904

gagne le procès intenté à la S.N.L.ة.

1905-1906

songe à faire imprimer les Cahiers chez Jacques Richet ou Charles Hérissey (ةvreux)

janvier 1905

Etienne May publie un article sur « Les Cahiers de la quinzaine » dans Les Essais

1er avril 1905

Pages libres quittent le 8 rue de la Sorbonne

1er avril 1905

André Bourgeois voit son salaire annuel augmenter de 4000 à 4800 francs

5 avril 1905

la S.N.L.ة. assigne Charles Péguy et Georges Bellais à comparaître devant le Tribunal de commerce de la Seine pour « attaques diffamatoires et violentes »

4 mai 1905

veut fonder les Cahiers en commandite au capital de 120 000 francs

29 mai 1905

estime à 97 094,25 francs la valeur du stock des Cahiers

été 1905

songe à liquider les Cahiers pour écrire une thèse et enseigner en Province, à cause de son surmenage et de la menace de guerre

fin juillet 1905 – août 1905

demande à Albert Baudouin de remplacer Bourgeois malade au secrétariat des Cahiers

1er octobre 1905

Petit index alphabétique du Catalogue analytique sommaire et Table analytique très sommaire de la sixième série (CQ VII-1)

30 octobre 1905

Eddy Marix établit un bilan de la santé  financière des Cahiers, très mauvaise

1er décembre 1905

le prix de La Vie heureuse revient à Romain Rolland pour les premiers volumes de Jean-Christophe, parus aux Cahiers

24 décembre 1905

Samuel Cornut publie un article sur « Les Cahiers de la quinzaine » dans le Journal de Genève

31 décembre 1905

commence à tirer des exemplaires des Cahiers sur papier de luxe whatman pour le nouvel abonnement de 100 francs (CQ VII-8)

10 janvier 1906

la S.N.L.ة. est déboutée de son opposition au jugement  du 30 décembre 1904 et de sa demande reconventionnelle

mi-avril – mai 1906

subit la grève des imprimeurs puis des brocheurs

juillet 1906

fait remplacer Bourgeois en vacances par Maritain

7 octobre 1906

Petit index alphabétique de nos éditions antérieures et de nos sept premières séries (1900-1906). Table analytique très sommaire de notre septième série (1905-1906), CQ VII-1

décembre 1906

la S.N.L.ة. se désiste des appels qu’elle avait interjetés contre Charles Péguy et Georges Bellais

14 décembre 1906

le 4e prix de l’Académie Goncourt revient aux frères Tharaud pour Dingley (éditions Pelletan), qui avait d’abord paru comme cahier (CQ III-13)

18 avril 1907

reçoit les dernières sommes dues par la S.N.L.ة.

courant 1907

envisage de confier la gérance des Cahiers à Maritain, « naissant coadjuteur »

27 juin – 5 août 1907

fait remplacer Bourgeois en vacances par Maritain

5 décembre 1907

le 5e prix de l’Académie Goncourt revient à ةmile Chénin, dit ةmile Moselly, officiellement pour Le Rouet d’ivoire, enfances lorraines (CQ IX-4), en fait pour Jean des Brebis (CQ V-15)

1908

négocie une éventuelle cession des Cahiers à l’éditeur Plon-Nourrit

avril – 9 mai

garde la Boutique des Cahiers, en l’absence de Bourgeois malade

18 octobre 1908

annonce la parution, par les soins des Cahiers, d’un Polyeucte, Martyr de luxe pour renflouer les caisses et à l’occasion de la décennale de la revue (CQ X-1)

18 octobre 1908

double le prix de l’abonnement de luxe, de 100 à 200 francs (CQ X-1)

5 février 1909

envisage de confier la gérance des Cahiers à Daniel Halévy

juin 1909

Julien Crémieu prend pour l’impression des Cahiers le relais de Payen en difficulté financière (13-15 rue Pierre-Dupont, Suresnes)

20 juin 1909

publie ہ mes amis, à mes abonnés (CQ X-13), tragique bilan de dix ans de gestion

1er novembre 1909

Michel Arnauld publie dans la Nouvelle Revue Française un article sur « Les Cahiers de Charles Péguy »

novembre 1909

envoie en vain L’Homme en proie aux enfants d’Albert Thierry (CQ XI-3) aux jurés du prix de l’Académie Goncourt

mars 1910

La Carte au liséré vert (CQ XI-4) de Georges Delahache obtient un prix Montyon de l’Académie française

30 avril 1910

considère comme ajournée l’édition de Polyeucte

été 1910

imprime pour la première fois « le rouge et le noir », dépliant synoptique présentant toutes les séries de la collection des Cahiers

1er novembre 1910

crée l’association des « Amis des Cahiers »

20 janvier 1911

fondation du Bulletin des professeurs catholiques de l’Université (Coutances) par Joseph Lotte

7 août 1911

les « Amis des Cahiers » comptent 83 adhérents

30 septembre 1912

se porte candidat au poste de bibliothécaire à l’ةcole polytechnique

décembre 1912

subit la grève des typographes de la Seine

4 décembre 1912

L’Ordination de Julien Benda (CQ XII-9 et XIV-4) échoue au prix de l’Académie Goncourt

17 décembre 1912

se porte candidat au poste de conservateur de la bibliothèque Mazarine

26 octobre 1913

songe à faire imprimer les Cahiers par Gouverneur

16 décembre 1913

François Porché prononce une conférence sur « Péguy et les Cahiers de la quinzaine » au Salon d’automne (publiée le 1er mars 1914 dans le Mercure de France)

15 janvier 1914

René Johannet publie « Péguy et les Cahiers » dans Les Lettres

13 février 1914

n’est plus candidat à la chaire d’histoire littéraire de l’ةcole des Beaux-Arts

courant juillet 1914

imprime pour la dernière fois « le rouge et le noir », dépliant synoptique présentant toutes les séries de la collection des Cahiers

octobre 1914 – janvier 1916

le stock des Cahiers de la quinzaine est déposé chez Bourgeois, 4 rue Carrière-Marlé, Bourg-la-Reine

1er juillet 1915

Bourgeois cesse de prolonger la location de la Boutique des Cahiers

 

 

7 L’écrivain

 

mai 1905

Charles Lucas de Pesloüan le pousse vers un prix de l’Académie française

2 décembre 1910

retire in extremis sa candidature, pressentant un échec au prix de la Vie heureuse (5000 francs)

4 mars 1911

conférence sur Péguy à Nantes

8 juin 1911

comme le Grand prix de littérature de l’Académie française n’est pas décerné au Mystère de la charité de Jeanne d’Arc, reçoit le prix quinquennal Estrade-Delcros (8000 francs) pour l’ensemble de son œuvre

7 décembre 1911

se voit attribuer le prix quinquennal Estrade-Delcros lors de la séance publique annuelle

12 mars 1912

Léon M. Pitoy prononce à Glasgow une conférence sur Péguy devant la Franco-Scottish Society

courant 1912

candidat, ne reçoit pas le prix Robichon d’Orléans, doté de 408,50 francs

14 décembre 1912

La Vie parisienne annonce un pastiche « à la manière de… Charles Péguy » par Paul Reboux et Charles Müller

11 janvier 1913

La Vie parisienne donne le pastiche « à la manière de… Charles Péguy » par Reboux et Müller : « Deuxième subdivision de la trente-septième série préparatoire du cinquième des Cahiers de la neuvaine »

février 1913

pastiche de Péguy dans Paul Reboux et Charles Müller, ہ la manière de… Troisième série, Grasset

4 juillet 1913

commence à lire Chéri-Bibi de Gaston Leroux dans le Matin

déb. juin 1913

s’inscrit à la Société des gens de lettres

16 décembre 1913

François Porché donne aux matinées littéraires du Salon d’automne une conférence sur l’œuvre de Péguy et les Cahiers de la quinzaine

mars 1914

conférence sur Péguy en Suisse

fin 1914

les jurys du Prix Goncourt, ayant vainement cherché une œuvre en prose de Péguy publiée dans l’année, décident de ne pas décerner le prix 1914, qui ne sera attribué à Alexis Bertrand, pour L’Appel du sol, qu’avec le prix 1916

19 août 1915

reçoit à titre posthume le prix de la fondation Broquette-Gonin, sous la forme d’une allocation versée par l’Académie française à madame veuve Péguy, après décision du 27 novembre 1914

 

 

8 Le dramaturge

 

9-16 août 1894

voyage à Lyon et Orange, où il assiste aux représentations d’Antigone et d’Œdipe-Roi de Sophocle avec Mounet-Sully [Jean Sully Mounet]

 

avril 1895

commence à travailler à la Jeanne d’Arc

 

31 octobre – 4 novembre 1895

voyage à Domremy, Maxay et Vaucouleurs jusqu’à Lunéville, pour préparer sa Jeanne d’Arc

 

vacances de Pâques 1897

retourne à Domremy, Maxay et Vaucouleurs sur les traces de Jeanne d’Arc

 

juin 1897

finit d’écrire Jeanne d’Arc

 

décembre 1897

Marcel & Pierre [Charles Péguy] Baudouin, Jeanne d’Arc. Drame en trois pièces : « Domremy », « Les Batailles » & « Rouen », son premier essai au théâtre

Librairie de la Revue socialiste

14 mars 1902

assiste, avec ةmile Boivin, aux répétitions du 14 Juillet de Romain Rolland (CQ III-11) au théâtre de la Renaissance

 

1904 ?

écrit [Jeanne et Hauviette]

posth.

23 mai 1909

veut faire jouer la trilogie Jeanne d’Arc aux fêtes de Jeanne d’Arc à Orléans en 1910

 

fin 1909 – début 1910

rédige Le mystère de la vocation de Jeanne d’Arc, son premier écrit en vers libres

posth.

16 janvier 1910

Le mystère de la charité de Jeanne d’Arc

CQ XI-6

début 1910

Le mystère de la charité de Jeanne d’Arc

Plon

mai 1910

songe à présenter Le mystère de la charité de Jeanne d’Arc au jugement des jurés du prix de l’Académie Goncourt

 

décembre 1910

manque pour Le mystère de la charité de Jeanne d’Arc le prix de La Vie heureuse

 

25 avril 1911

Œuvres choisies 1900-1910, choix par Charles Lucas de Peslouنn d’œuvres de prose de Péguy, avec un extrait du Mystère de la charité de Jeanne d’Arc (P 399-412)

Grasset

8 juin 1911

le premier Grand prix de l’Académie française n’est pas décerné, alors que Péguy y était candidat avec Le mystère de la charité de Jeanne d’Arc

 

24 septembre 1911

Le porche du mystère de la deuxième vertu

CQ XIII-4

fin 1911

Le porche du mystère de la deuxième vertu

ةmile-Paul

1er décembre 1911

extrait du Porche du mystère de la deuxième vertu

N.R.F.

20 janvier 1912

Le porche du mystère de la deuxième vertu : « Hymne à la nuit »

suppl. au B.P.C.U.

6 février 1912

conférence de Georges Fonsegrive sur les deux premiers mystères de Péguy à Paris

 

7 février 1912

conférence du comte Henri d’Hennezel sur les deux premiers mystères de Péguy à la Faculté catholique des lettres de Lyon

 

24 mars 1912

Le mystère des saints Innocents

CQ XIII-12

4 décembre 1913

Robert Vallery-Radot, traitant de la renaissance du lyrisme catholique, évoque Péguy lors d’une conférence à Montpellier

 

 

 

9 Le poète

 

26 mars 1903

Pierre Baudouin, La Chanson du roi Dagobert, première chansonnée, son premier écrit en vers réguliers

CQ IV-15

1911-1912

écrit La ballade du cœur qui a tant battu : « Ballade de la peine » [oct.-déc. 1911] & « Ballade de la grâce » [avril 1912]

posth.

10 novembre 1912

« L’épave », « L’urne », « L’aveugle » I & II, « Les Sept contre Thèbes »

Le Correspondant

20 novembre 1912

[8e jour] de La Tapisserie de sainte Geneviève et de Jeanne d’Arc, désigné comme « Huitième jour de la neuvaine de Sainte Geneviève pour le Vendredi 10 Janvier 1913 » le 20 mars 1913

B.P.C.U.

25 novembre 1912

[7 premiers jours] de La Tapisserie de Sainte Geneviève et de Jeanne d’Arc : I, II, III, IV, V, VI & VII

Le Correspondant

25 novembre 1912

[9e jour] de La Tapisserie de Sainte Geneviève et de Jeanne d’Arc

La Grande Revue

25 novembre 1912

« Châteaux de Loire »

L’Opinion

1er décembre 1912

La Tapisserie de sainte Geneviève et de Jeanne d’Arc :

CQ XIV-5

20 janvier 1913

Présentation de la Beauce à Notre Dame de Chartres [avec 88 des 89 quatrains définitifs]

suppl. au B.P.C.U.

1er mars 1913

« Présentation de Paris à Notre Dame »

L’Opinion

10 mars 1913

« Les Sept contre Paris » : « I. — Paris » & « II. — La banlieue »

La Grande Revue

20 mars 1913

« Présentation de Paris à Notre Dame »

suppl. au B.P.C.U.

20 mars 1913

[7 premiers jours] de La Tapisserie de Sainte Geneviève et de Jeanne d’Arc : « Premier Jour pour le Vendredi 3 Janvier 1913, fête de Sainte Geneviève, quatorze cent unième anniversaire de sa mort », « Deuxième Jour pour le Samedi 4 Janvier 1913 », « Troisième Jour pour le Dimanche 5 Janvier 1913 », « Quatrième Jour pour le Lundi 6 Janvier 1913, jour des Rois, cinq cent unième anniversaire de la naissance de Jeanne d’Arc », « Cinquième Jour pour le Mardi 7 Janvier 1913 », « Sixième Jour pour le Mercredi 8 Janvier 1913 », « Septième Jour pour le Jeudi 9 Janvier 1913 »

suppl. au B.P.C.U.

20 avril 1913

La Tapisserie de Notre Dame : « Paris vaisseau de charge », « Paris double galère », « Paris vaisseau de guerre »

suppl. au B.P.C.U.

20 avril 1913

les quatre prières dans la cathédrale de Chartres : « 1. prière de résidence » [avec un choix par Péguy de 34 des 62 quatrains définitifs], « 2. prière de demande », « 3. prière de confidence », « 4. prière de report »

suppl. au B.P.C.U.

2 avril 1913

« Trois sonnets » : « Paris vaisseau de charge », « Paris double galère », « Paris vaisseau de guerre »

Le Temps présent

1er mai 1913

« Paris vaisseau de charge »

N.R.F.

11 mai 1913

La Tapisserie de Notre Dame : « Présentation de Paris à Notre Dame », « Paris vaisseau de charge », « Paris double galère », « Paris vaisseau de guerre », « Présentation de la Beauce à Notre Dame de Chartres »

CQ XIV-10

11 mai 1913

les quatre prières dans la cathédrale de Chartres

CQ XIV-10

été 1913

écrit la « Prière de déférence » [5e prière dans la cathédrale de Chartres]

posth.

16 août 1913

Sainte Geneviève patronne de Paris

Le Figaro

28 décembre 1913

بve

CQ XV-4

20 janvier 1914

extraits d’بve (CQ XV-4) : « La Résurrection des corps » (P 976-986) & « Prière pour nous autres charnels » (P 1031-1041)

B.P.C.U.

20 janvier 1914

extrait d’بve (CQ XV-4) : les « Morts parallèles de sainte Geneviève et de Jeanne d’Arc »

suppl. au B.P.C.U.

7 février 1914

matinée poétique consacrée à Péguy et à Francis Jammes au Vieux-Colombier

 

21 mars 1914

Morceaux choisis des œuvres poétiques 1912-1913, choix de vers par Péguy parmi : « Les Sonnets », « Châteaux de Loire », La Tapisserie de sainte Geneviève et de Jeanne d’Arc, La Tapisserie de Notre Dame, بve

Ollendorff

5 mai 1914

« Un sonnet »

Heures littéraires illustrées

 

 

10 Le prosateur

 

février 1897 – février 1898

collabore à la « Revue des livres »

La Revue socialiste

15 février 1897

C. P., « Un ةconomiste Socialiste, M. Léon Walras »

La Revue socialiste

15 mars 1897

Pierre Deloire, « ہ propos des affaires d’Orient »

La Revue socialiste

15 juillet 1897

Pierre Deloire, « Georges Goyau (Léon Grégoire). – Autour du catholicisme social »

La Revue socialiste

août 1897

Pierre Deloire, De la cité socialiste

ةditions de La Revue socialiste

début 1898

Charles Péguy, « L’épreuve »

posth.

23 janvier 1898

Charles Péguy, « Lettre à ةmile Zola »

L’Aurore

15 février 1898

Jacques Deloire, « Georges Goyau. – L’Allemagne religieuse ; le protestantisme »

La Revue socialiste

juin 1898

Pierre Baudouin, Marcel, premier dialogue de la cité harmonieuse, de la cité harmonieuse

Librairie Georges Bellais

novembre 1898 – novembre 1899

tient la rubrique des « Notes politiques et sociales »

La Revue blanche

15 novembre 1898

Jacques Daube, « La Rentrée »

La Revue blanche

1er décembre 1898

Jacques Laubier, « Défaites en échelon »

La Revue blanche

janvier 1899

Pierre Baudouin, Pierre, Commencement d’une vie bourgeoise

posth.

1er février 1899

« Service militaire », premier article signé « Charles Péguy »

La Revue blanche

15 juillet 1899

« La crise et le parti socialiste »

La Revue blanche

15 août 1899

« La crise du parti socialiste et l’affaire Dreyfus »

La Revue blanche

15 septembre 1899

« L’affaire Dreyfus et la crise du parti socialiste »

La Revue blanche

1er,15 nov. 1899

« Les récentes œuvres de Zola »

Le Mouvement socialiste

15 novembre 1899

« Le ravage et la réparation »

La Revue blanche

5 janvier 1900

Le Provincial, « Lettre du provincial »

CQ I-1

5 janvier 1900

« Le « Triomphe de la république » »

CQ I-1

5 janvier 1900

L’Affaire Liebknecht

CQ I-1

20 janvier, 5 février 1900

« La préparation du congrès socialiste national »

CQ I-2,3

20 février 1900

De la grippe

CQ I-4

20 mars 1900

Encore de la grippe

CQ I-6

5 avril 1900

Toujours de la grippe

CQ I-7

5 mai 1900

Entre deux trains

CQ I-9

4 juillet 1900

Réponse brève à Jaurès

CQ I-11

16 novembre 1900

« Deuxième série au provincial »

CQ I-12

16 novembre 1900

Demi-réponse à M. Cyprien Lantier

CQ I-12

16, 29 novembre 1900

Gustave Leblond, Justin Latour, Jean Terrier,
Jacques Roudier, Joséphin Souvestre, Mme Simon Ledrapier, Anselme Legourd, ةtienne Ronceret, Léon Verdier, Daniel de la Targe, Louis Robert & Bertrand Lesourd, « Nouvelles communications »

CQ I-12, II-1

1er janvier 1901

publication de la lettre de Charles Péguy (30 décembre 1900) au directeur de L’Aurore : « Pour prendre date »

L’Aurore

28 janvier 1901

Pour moi

CQ II-5

2 mars 1901

Casse-cou

CQ II-7

25 avril 1901

Compte rendu de mandat

CQ II-11

1er octobre 1901

Compte rendu de congrès

CQ III-1

courant octobre 1901

écrit un Compte rendu des congrès

posth.

17 octobre 1901

« Vraiment vrai »

CQ III-2

19 octobre 1901

« Pour le docteur Durand » (CQ III-5) : lettre du 12 octobre 1901

Pages libres

5 décembre 1901

De la raison

CQ III-4

16 janvier 1902

Réponses particulières

CQ III-7

22 février 1902

[Avertissement]

CQ III-9

5 avril 1902

Personnalités

CQ III-12

24 mai 1902

Les ةlections

CQ III-16

4 novembre 1902

De Jean Coste

CQ IV-3

12 mai 1903

Débats parlementaires

CQ IV-18

16 juin 1903

Reprise politique parlementaire

CQ IV-20

septembre 1903

écrit Bernard-Lazare

posth.

5 janvier 1904

Cahiers de la quinzaine

CQ V-7

1er mars 1904

Avertissement

CQ V-11

25 octobre 1904

Zangwill

CQ VI-3

6 décembre 1904 – 10 janvier 1905

Cahiers de la quinzaine

CQ VI-6,8

22 octobre 1905

Notre patrie

CQ VII-3

novembre 1905

écrit Par ce demi-clair matin

posth.

fin 1905

écrit Heureux les systématiques

posth.

17 décembre 1905

Les Suppliants parallèles

CQ VII-7

31 décembre 1905

Louis de Gonzague

CQ VII-8

28 janvier 1906

Cahiers de la quinzaine

CQ VII-10

4 novembre 1906

De la situation faite à l’histoire et à la sociologie dans les temps modernes

CQ VIII-3

2 décembre 1906

De la situation faite au parti intellectuel dans le monde moderne

CQ VIII-5

fin 1906

écrit Brunetière

posth.

3 février 1907

Cahiers de la quinzaine

CQ VIII-11

6 octobre 1907

De la situation faite au parti intellectuel dans le monde moderne devant les accidents de la gloire temporelle, son premier poème en prose

CQ IX-1

fin 1907

écrit Un poète l’a dit

posth.

novembre 1907

envisage de se porter candidat au prix de La Vie heureuse puis à un prix de l’Académie française pour De la situation faite au parti intellectuel dans le monde moderne devant les accidents de la gloire temporelle (CQ IX-1)

 

septembre 1908

écrit Deuxième élégie XXX contre les bûcherons de la même forêt

posth.

novembre 1908

envisage toujours de se porter candidat à un prix de l’Académie française

 

début 1909

écrit De la situation faite à l’histoire dans la philosophie générale du monde moderne

posth.

printemps 1909

écrit Nous sommes des vaincus

posth.

20 juin 1909

ہ nos amis, à nos abonnés

CQ X-13

17 juillet 1910

Notre jeunesse

CQ XI-12

23 octobre 1910

Victor-Marie, comte Hugo

CQ XII-1

fin 1910

Notre jeunesse

Ollendorff

25 avril 1911

Œuvres choisies 1900-1910, choix par Charles Lucas de Peslouنn d’extraits d’œuvres en prose mais aussi du Mystère de la charité de Jeanne d’Arc

Grasset

23 mai 1911

extrait de Victor-Marie, comte Hugo (C 313-323) pris dans les Œuvres choisies 1900-1910

B.P.C.U.

juin 1911

écrit [Restait M. Lavisse]

posth.

17 juin 1911

extrait des Suppliants parallèles (CQ VII-7) : B 345-353

Figaro

25 juin 1911

Cahiers de la quinzaine

CQ XII-10

1er juillet 1911

« Une page de Charles Péguy » prise dans les Suppliants parallèles (CQ VII-7) : B 374-376

N.R.F.

20 juillet 1911

non signé, [Communiqué]

B.P.C.U.

24 septembre 1911

Un nouveau théologien, M. Fernand Laudet

CQ XIII-2

juin 1912

écrit le Dialogue de l’histoire et de l’âme charnelle

posth.

16 février 1913

L’Argent

CQ XIV-6

10 avril 1913

conclusion de L’Argent, suite sous le titre « La Guerre et la Paix » : C 991-996

La Grande Revue

27 avril 1913

L’Argent, suite

CQ XIV-9

juillet 1913

écrit Clio, Dialogue de l’histoire et de l’âme païenne

posth.

20 janvier 1914

J. Durel [Charles Péguy & Joseph Lotte], « L’بve de Péguy »

B.P.C.U.

mars 1914

écrit Victor Hugo classique

posth.

25 avril 1914

extrait de la Note sur M. Bergson et la philosophie bergsonienne : C 1246-1277

La Grande Revue

26 avril 1914

Note sur M. Bergson et la philosophie cartésienne

CQ XV-8 et ةmile-Paul

20 juin 1914

conclusion de la Note sur M. Bergson et la philosophie bergsonienne : C 1276-1277

B.P.C.U.

juillet 1914

écrit la Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne

posth.