Jean-Marie BORZEIX, Les Carnets d’un francophone, Bleu autour, 2006, 120 p., 10 €

 

De la taille d’une page, parfois plus étendues et parfois moins, ces réflexions ont l’humble apparence de notes, même si leur auteur, aujourd’hui conseiller à la présidence de la Bibliothèque nationale de France, a été directeur de France Culture.

Son désir de francophonie est de tous les instants et se lie à d’autres convictions que les raisons strictement linguistiques. Ce petit livre plein de sagesse entend pousser la défense du français sur la scène politique ; il est déjà une réponse à ceux qui « espèrent que la France cesse d’avoir peur de son ombre au point de ne plus savoir assumer son histoire, de confondre les défaites et les victoires, de commémorer Trafalgar plutôt qu’Austerlitz et Iéna, de passer de l’apologie de la colonisation à une repentance de tous les jours, d’hésiter entre une défense vétilleuse et une braderie généralisée de sa langue, de refuser de croire que celle-ci puisse être à nouveau l’expression de la modernité ».

 

Romain Vaissermann