Notre bulletin ne rend compte habituellement que des soutenances de thèse, alors que les anciens Feuillets se montraient plus accueillants. Mais il n’oublie pas les mémoires qui font date, comme cette monographie novatrice et fouillée que Thomas Roman, agrégé d’histoire, consacre à la revue que Jean Variot offrit à Georges Sorel au temps de la rupture avec les Cahiers de la quinzaine. Péguy occupe une place de choix dans les figures d’intellectuels évoquées par l’historien. Des amis de Péguy collaborèrent activement à L’Indépendance : Sorel et Variot bien sûr, mais aussi Berth, Halévy, Moselly, les Tharaud. Reste à espérer que cette recherche ou son prolongement, d’ores et déjà souhaitable, trouve éditeur.
Romain Vaissermann