Daniel MIROUX, Le français, une langue en mouvement, Alliance Champlain, 2005, 222 p., 14 € (vente en France : librairie Atout-Livre, 203 bis, avenue Daumesnil, 75012 Paris, tél. : 01 43 43 82 27).

 

Ce livre de poche se veut un ouvrage de référence dans trois domaines où il est avéré que le français évolue : orthographe, féminisation et terminologie. En effet, il donne des listes commodes découlant des diverses propositions officielles récemment faites en matière de langue française. Dans la partie orthographique, c’est ainsi l’usage du trait d’union, des accents, des consonnes redoublées, l’accord du participe passé des verbes pronominaux, les mots empruntés et diverses anomalies qui sont réglés en harmonie avec les recommandations de 1990. Dans la partie consacrée à la féminisation, il s’agit bien sûr de celle des noms de métiers, telle que voulue par une commission formée ad hoc dès 1984 et appliquée désormais par certains ministères. Enfin, la partie terminologique reprend, en partant des termes anglo-américains, les propositions des commissions de terminologie et de néologie effectuées depuis trente ans. Le tout est agrémenté d’introductions documentées, qui permettent de comprendre où en sont les principaux pays de la Francophonie dans les trois domaines qui constituent l’ossature du livre. La bibliographie est succincte, mais un utile répertoire de sites la complète. Bien sûr, il y a peu de chances qu’un lecteur s’accorde en même temps à toutes les modifications suggérées : faut-il vraiment bannir nénuphars et oignons pour accueillir le verbe « soir » et le « ponch » ? Qui parle d’« une rhétrice » ou d’« un sagehomme » ? Le « blog » est oublié alors que bloc(-notes) semble s’imposer... Quoi qu’il en soit, l’ouvrage est de maniement agréable et tient toutes ses promesses.

 

Romain Vaissermann