Compte rendu
Anne-Marie SALICHON, Jeanne d’Arc, Saint-Cyr-sur-Loire, Alan
Sutton, « Mémoire en images », 2006, 144 pages, 21 € (ISBN 978-2-84910-526-0).
Ce beau livre tout en images compte 128 pages en
noir et blanc et 16 pages en couleurs. Son auteur est responsable du musée
Jeanne d’Arc de Chinon et vice-présidente de l’association « Connaissance
de Jeanne d’Arc », c’est dire sa fiabilité. Voici d’ailleurs un extrait de
ce livre (p. 127), concernant ce musée[1] et cette association.
Dès
1957, plusieurs personnalités chinonaises, avec la société des Amis du Vieux
Chinon, envisagent la création d’un musée en l’honneur de notre héroïne
nationale. Le 3 juin 1959, le comité du musée Jeanne d’Arc se forme à
l’initiative d’Henri Dontenwille. Il a premier président monsieur Balavoine,
pour conservateur du musée monsieur Dontenwille, pour secrétaire monsieur
Mauny, pour secrétaire adjoint monsieur Druet, pour trésorier monsieur Cagnat
et, parmi les membres fondateurs, messieurs Zochetti et Deulle. Pour faciliter les
transactions avec le Conseil général, propriétaire du monument qui abrite le
musée, le comité du musée Jeanne d’Arc est transformé en association type loi
de 1901 et prend le nom de « Connaissance de Jeanne d’Arc ». C’est un musée
d’histoire dont les collections évoquent l’épopée de Jeanne d’Arc. Depuis son
inauguration le 14 mai 1961, il est situé dans la tour de l’Horloge du château
de Chinon. Les collections s’état enrichies au cours des années, elles se
trouvaient un peu à l’étroit ; la restructuration de la forteresse royale,
actuellement en cours, arrive fort à propos et va permettre de délocaliser le
musée dans les logis royaux où la présence de la Pucelle, à l’occasion de son
séjour en 1429, est attestée.
Page à page, cartes postales et photographies
défilent, racontant chacune un aspect de la vie ou de la postérité de Jeanne,
en France. Le plan suit d’abord la chronologie : « l’épopée »,
progressant par villes, précède bien sûr « Jeanne d’Arc au XXe
siècle ». On regrettera sans doute une telle discontinuité, alors que
Jeanne fut l’objet d’une mémoire fidèle après la réhabilitation et avant
sa béatification. Les trois dernières parties sont thématiques, qui présentent :
« l’attribution du nom de Jeanne d’Arc » à des lieux civils ou
religieux (sans oublier caserne et croiseur-cuirassé), « Jeanne d’Arc et
les arts » (de la tapisserie au cinéma, en passant par la musique ou
encore le vitrail), « le musée Jeanne d’Arc de Chinon », dont les riches
collections d’assiettes en faïence sont mises en valeurs par des pages en
couleurs. Curieusement, aucune illustration ne concerne la page sur « les
bâtardisants et les fausses Jeanne » : est-ce à dessein ? Toujours
est-il que nous sommes là, grâce au talent d’Anne-Marie Salichon, devant un
survol iconographique qui constitue à notre connaissance une première. Il se
trouve illustrer une biographie de Jeanne développée en continu dans la
première partie, de façon certes résumée : le livre pourra donc aussi bien être
offert aux amis de Jeanne d’Arc pour sa valeur documentaire qu’au plus grand
nombre pour faire découvrir la vie de Jeanne. Espérons, à la mesure de
l’intérêt que présente l’ouvrage dont nous rendons compte aujourd’hui, qu’un
jour paraisse en un grand et beau livre une analyse encore plus fouillée de la postérité
iconographique de Jeanne.
Romain Vaissermann
[1] Adresse : Musée Jeanne d’Arc, Tour de
l’Horloge, Forteresse royale de Chinon, 37500 Chinon. Téléphone :
02 47 98 47 21 –
courriel : jeannedarc.chinon@free.fr – site : jeannedarc.chinon.free.fr