Blagues (4)

 

 

Rencontre terne entre le pape et le président marocain, les deux hommes n’ayant pas réussi à se départager dans leurs points de vue, ce qui s’est soldé par un bilan nul : Hassan, II – Jean-Paul, II.

 

 

Le fils du père (blague compliquée)

 

Un amnésique se présente devant saint Pierre, qui ne sait trop comment faire parler ce nouvel arrivant :

« – Vous ne vous souvenez vraiment pas de votre vie, si elle fut bonne ou mauvaise ? C’est qu’il me faut savoir où il serait juste de vous placer...

– Non, non. J'ai beau me torturer l’esprit, rien ne me revient. Un seul petit quelque chose, si cela peut vous avancer : j'ai dû mourir jeune...

– Hum, hum ; voilà, fait le maître des Clefs. Cela ne peut suffire pourtant : cherchez autre chose.

– Ah oui : mon père était charpentier. »

« Bon, nous voilà bien », pense le premier évêque. « Ce fichu amnésique risque d’être le fils du patron. Je suis beau. Le mieux à faire, c'est de voir avec lui directement. »

« – Dieu, dit-il, venez ici votre Sainteté. Un homme pose problème : il ne se souvient plus de sa vie sur terre.

Le maître de céans s’approche et, stupéfait, s’exclame :

– Te voilà, Pinocchio, mon fils ! »

 

 

Gèlerons-nous tous au Paradis ?

 

Un brave homme meurt et arrive devant saint Pierre. Son curriculum vitæ parfait ravit saint Pierre :

« – Vous avez droit au Paradis, avec félicitations !

– Je... excusez-moi, fait le nouveau-mort, mais je viens de mourir de grippe et j’ai bien peur de prendre froid en Paradis : ce ruisseau d’eau fraîche, cet arbre ombrageux, cette douce brise, ce soleil paradisiaque si léger me font craindre le rhume...

– Enfin, Monsieur, je comprends votre frilosité mais vous avez mérité amplement le Paradis...

– Écoutez, saint Pierre, soyez gentil : laissez-moi aller là-bas, au chaud. Vous savez : l’Enf...

– Comment ? Non, tout mais pas ça : vous irez au Purgatoire, à l'essai pour deux petites éternités. »

Passent une éternité trois quarts. Pierre se hâte de visiter le purgatoire et trouve notre homme transi de froid, visiblement très malheureux. Pierre décide de le reléguer à l’essai pour une courte éternité en Enfer.

Passe une éternité. Pierre, bourré de remords, demande à Lucifer de pouvoir visiter et sauver son pensionnaire exceptionnel. Il entrouvre la porte infernale. Alors on entend une voix enrouée, qui part du fin fond de l’Enfer, d’à côté de la géhenne centrale, et qui crie :

« – La porte ! »

 

 

Article paru pour Pâques 1998 dans Sénevé (Aumônerie catholique des élèves de l’É.N.S.)