Un peu d’humour

 

 

Comment rendre à Dieu

 

Trois prêtres discutent, au cours d’un synode, du bon usage à faire de l’argent recueilli pendant la messe :

« – Moi, commence l’Italien, je dessine un cercle à terre. Je jette tout l’argent en l’air et ce qui tombe dans le cercle est pour Dieu. Ce qui tombe en dehors est pour moi.

Je fais presque pareil, ajoute le Français. Je tire un trait. Ce qui tombe à ma gauche est pour les pauvres ; ce qui tombe à droite est pour l’Église.

Vous vous compliquez la vie, dit l’Écossais. J’envoie l’argent en l’air. Ce qui retombe est pour moi ; et ce qui reste au ciel, eh bien, c’est pour notre Père... »

 

 

Le prix du bac

 

Un Écossais demande à un passeur de lui faire traverser le lac de Tibériade.

« – C’est deux cents dollars, dit le batelier.

Vous êtes fou : c’est bien trop cher !

Cher, peut-être ; mais souvenez-vous que c’est ici que Jésus a marché sur les eaux...

Pas étonnant, grogne l’Écossais. Avec de tels tarifs, il a préféré se débrouiller seul !

 

 

Harmonia mundi

 

Un jour, Dieu créa la France. Contemplant son œuvre, il se dit :

« – Je me suis vraiment surpassé ! Cette douceur, cette mesure, cette variété, cette richesse n’existent nulle part ailleurs. Mais c’est trop injuste pour le reste du monde... »

Alors, pour rétablir l’équilibre, Dieu créa les Français.

 

 

Intelligence divine

 

Un Dominicain, un Jésuite et un Franciscain dînaient ensemble lorsqu'éclata un orage. Et la lumière disparut.

« – C’est un message de Dieu, fit le Franciscain. Que s’il nous suffisait d’être éclairés par les rayons du bénéfique soleil qui inonde de sa clarté toute la vie de la nature, nous eussions encore quelque lumière...

Pour sûr, ajouta le Dominicain : c'est leçon divine. Premièrement, Dieu a donc voulu nous montrer et deuxièmement démontrer que nous osons croire, par vanité, non solum avoir dompté les forces naturelles, sed etiam capté l'énergie des torrents ; et ainsi...

À cet instant, la lumière réapparut : le Jésuite venait de remettre les plombs.

 

 

Article paru pour la Noël 1997 dans Sénevé (Aumônerie catholique des élèves de l’É.N.S.)